Le Top 4 des sites d’observations d’oiseaux et naturels à Calais
Situé entre deux sites naturels exceptionnels, le Grand site des 2 caps au Sud et le Platier d’Oye au Nord, le littoral du calaisis et son arrière pays est un territoire où l’on peut observer l’avifaune toute l’année et plus particulièrement aux passages des flux de migrations à la fin de l’hiver et au début de l’automne. À l’affût derrière une dune ou dans un observatoire prévu à cet effet, jumelles en mains, il faut être calme et patient et vous serez récompensé en apercevant une aigrette ou une spatule, un couple de tadorne du belon ou un huitrier-pie…
1 › L’espace naturel du Fort-vert
De la Plage de la Huchette des Hemmes de Marck jusqu’à la réserve naturelle des 2 mers à Calais, on évolue dans un environnement étonnant, à mi-chemin entre un désert de sable et une lagune salée qui s’étale à perte de vue. La mer n’est qu’un mirage au loin et l’on aperçoit des cargos qui semblent s’être égarés dans le sable, incroyable paysage ! Sur la plage les oiseaux profitent des mares salées et bancs de vase où poussent une végétation rase, à ce stade, mieux vaut sortir les jumelles et observer en silence : Aigrettes, spatules, canards, bécasses et autres limicoles.
On retrouve de nombreuses espèces résidentes ou de passage que l’on observe aussi dans la réserve naturelle nationale du Platier d’Oye, toute proche. Mouettes et sternes ont ici aussi un vaste terrain de jeux. Une colonie de phoque peuple également le lieu à marée basse et on peut les observer à proximité du Phare de la Walde (à plus de 300 mètres et toujours avec vos jumelles, bien sûr, car il faut rester à distance et tenir les chiens en laisse).
Espace fragile & sensible
Respecter la faune et la flore
On est ici sur le territoire de l’espace naturel sensible du Fort-vert : un vaste estran sablonneux et vaseux, une zone de prés salés, de dunes et de polders qui s’étend sur 330 hectares sur les communes de Marck et de Calais.
Le site appartient au Conservatoire du Littoral et géré par EDEN 62. Une règlementation spécifique est appliquée pour la protection de la faune et de la flore. Quelques couples de grands gravelots nichent directement sur le sable de la plage du Fort vert d’avril à août : des panneaux signalent la zone concernée qui se situe en haut de plage.
2 › Les monumentales falaises du Cap Blanc-Nez
D’avril à juin, les hautes falaises de craies du Cap Blanc-Nez se transforment en nurserie bruyante et criarde ! Les couples de mouettes tridactyles et de goélands argentés y établissent leur nid pour pondre et couver leurs œufs. Les petits grandissent pendant que les parents vont pêcher en mer ou dans les rochers.
La bande son de cette balade est incroyable !
Ces falaises du Cap Blanc-Nez sont considérées comme un espace naturel sensible et une réglementation spécifique s’applique également ici pour protéger les oiseaux nicheurs et ne pas les déranger car ils sont considérés comme vulnérables. Ainsi quand vous êtes sur le sable vous devez rester à plus de 300 mètres du pied de la falaise et quand vous êtes au sommet de la falaise vous devez rester à plus de 50 mètres du bord et cela sur une période qui s’étend de janvier à août.
Sur la plage immense, peu de monde, l’espace est à vous… et aux gravelots ! Voyez comment ces petits oiseaux agiles suivent l’onde de la vague en faisant marcher leurs petites pattes à une vitesse folle. Vous les reconnaitrez facilement avec leur bec assez long et leurs pattes très fines, ils sont toujours en bande, très craintifs, ils s’envolent avec leurs ailes en triangle et se reposent un peu plus loin. Au-dessus de la mer, rasant les flots, on peut apercevoir des groupes de cormorans passer, parfois certains font une pause, le temps de se sécher les ailes en les ouvrant au soleil.
Le Cap Blanc-Nez : un incontournable3 › Au dessus du ‘Fond Pignon’
À partir du sommet du Mont d’Hubert, on suit la trace du GR 128 – GRP Tour du Boulonnais versant Calais et l’on parcourt un chemin en balcon qui domine le Détroit de la Manche, c’est grandiose, panorama XXL garanti ! Quand on aperçoit l’étendue d’eau qui semble perchée au-dessus de la mer, on est arrivé au dessus de Fond Pignon. Ce site a été remodelé lors du creusement du Tunnel sous la Manche pour accueillir les déblais extraits du tunnel. Aujourd’hui réserve naturelle, le Fond Pignon constitue un lieu de repos pour les canards et les limicoles durant leur migration ou pour passer l’hiver.
Cygnes, canards (dont les Tadornes de Belon), sternes et rapaces peuplent cet espace de lande calcaire. Quelques couples d’Oedicnème criard nichent sur ce site pour les plus affutés en observation ornitho.
4 › Le long du Canal de Calais
C’est une promenade apaisante entre Coulogne et les Attaques et entre Coulogne et Guines
(eurovéloroute n°5), plus calme qu’en bord de mer, moins de vent, moins de bruit, le canal invite à ralentir le rythme que l’on soit à pied ou en vélo.
Le long de cet itinéraire on va apercevoir le héron qui attend le bon moment pour pêcher, sentinelle grise de la plaine maritime quadrillée par les wateringues. On peut observer aussi de nombreux canards, foulques macroules, poules d’eau et aussi de Grèbes huppés. Des couples de cygnes et de canards élèvent leurs petits dans cet environnement calme.
Parfois des mouettes rieuses s’aventurent par ici et, l’été, elles gobent les petits insectes, faisant ainsi de la concurrence aux hirondelles. Dans les champs, au printemps, on observe le ballet nuptial des vanneaux et on peut entendre leur chant bizarre et désopilant, encore une bande son incroyable pour qui sait y prêter attention !
On reconnait aussi le vol d’un rapace, busard ou faucon, au-dessus des champs en train de chasser le petit rongeur. La grande silhouette noire d’un cormoran isolé en train de se reposer sur les poteaux électriques peut aussi surprendre, impressionnant quand il étale ses ailes pour les sécher au soleil ! Dans les arbres bordant le canal ou dans les champs de maïs ou de lin on voit s’activer des bergeronnettes qui agitent leur longue queue ou des mésanges colorées.