Vue détaillée des ornements des plafonds de l'Hôtel de Ville de Calais. ©Nohcab

Promenade à la Découverte de l'Architecture de Calais

Une promenade au centre de Calais révèle la grande variété architecturale de la ville. Le quartier Saint Pierre témoigne de l’épopée de la dentelle mais aussi de l’émergence de l’art déco. Cette partie de Calais porte également la trace de l’architecte Roger Poyé. Plus proche de la mer et de Calais LA plage, deux différents styles de reconstruction d’après-guerre s’affirment. Ville d’Art et d’Histoire, Calais affiche un subtil mélange d’influences architecturales reflétant sa riche histoire.

Vue rapprochée des ornements de la fa!ade du Grand Théâtre de Calais. ©Nohcab
Photo des façades ornementées typique du quartier marqué par le développement de la Dentelle de Calais. ©Nohcab

Promenade dans le Calais de la dentelle

Le quartier Saint-Pierre est le cœur historique de la dentelle de Calais. Une promenade sur ses grandes avenues et dans les rues adjacentes permet de découvrir le riche héritage architectural du XIXe siècle.

Flâner dans ce quartier, c’est découvrir un vaste ensemble de constructions avec ses charmes tantôt discret, tantôt imposants. Ainsi, au gré des intersections (toujours à angle droits !), on peut longer d’anciens ateliers de dentelle et de modestes maisons ouvrières tous proches d’une somptueuse façade de demeure bourgeoise. L’industrie de la dentelle a totalement transformé cette partie de Calais, démographiquement, socialement et donc son architecture.

Le théâtre de Calais et les remarquables façades de la place Albert 1er sont au centre des boulevards commerçants. Proche de là, la place Crévecoeur et ses trois édifices majeurs ont autant un intérêt symbolique qu’architectural. Ce lieu était le centre du Saint Pierre de la grande époque de la dentelle dans la 2ème moitié du XIXe siècle. La place Crève-cœur accueille un marché les jeudi et samedi en matinée. 

Vue Grand Angle sur le Théâtre de Calais, sa façade monumentale et son parvis. ©Nohcab

L’architecture Art Déco infuse dans Calais

L’art déco est un mouvement artistique majeur des années 1920-1930. Il s’exerçait dans plusieurs domaines dont l’architecture. C’est le cas à Calais, du côté de l’hôtel de ville et dans le quartier Saint-Pierre. D’ailleurs Calais XXL participe au « Printemps de l’Art déco » chaque année en avril et mai. De nombreux événements et visites guidées y sont programmés dans une vingtaine de villes des Hauts de France. La région est d’ailleurs un des foyers de l’Art déco en matière d’architecture. Il a inspiré des architectes au moment de la reconstruction d’après Première Guerre Mondiale.

Vue détaillée des ornements des plafonds de l'Hôtel de Ville de Calais. ©Nohcab
Focus

L’hôtel de ville de Calais est un des plus beaux de France

Sa construction débute avant la Première Guerre Mondiale et s’achève en 1925. Ce calendrier implique la présence d’éléments Art déco ! Le bâtiment impose mais il faut y pénétrer pour découvrir ces détails architecturaux. L’Art déco aime en particulier l’esthétisme géométrique, les motifs stylisés et utilise le verre, le béton armé et le métal. L’hotel de ville de Calais en est un parfait condensé. Dès l’entrée, les portes monumentales donnent le ton. Les lustres, rampes d’escalier et portes principales du bâtiment sont l’œuvre du maitre ferronnier Adalbert Szabo. La flânerie dans ce chef d’oeuvre d’architecture civile mène immanquablement à la verrière du rez-de-chaussée, si symbolique de l’Art déco.

Visiter l’Hôtel de ville
Au premier plan, les lampadaires qui marquent définitivement du style art-déco l'Hôtel de ville en arrière-plan et son beffroi monumental.

Sur les pas de l’architecte Roger Poyé à Calais

Le quartier Saint Pierre et sa proximité est l’endroit privilégié pour une promenade architecturale. Cette partie de Calais regorge d’une variété de bâtiments de Roger Poyé. Un parcours permet d’aller à la rencontre des œuvres de cet architecte influent dans le Calais du début XXe siècle. La variété des constructions est de mise chez Roger Poyé. Au gré de cette flânerie se dévoilent édifices religieux ou bâtiments publics tels l’école du P’tit Quinquin, la maternité et la bourse du travail. Pour les particuliers, il a construit de l’habitat collectif mais aussi des maisons. La patte architecturale de Roger Poyé s’affirme dans l’encadrement des portes, les briques vernissées ou encore l’usage de mosaïque et de ferronnerie.

Batiment typique à la façade Art-Déco de la Bourse du Travail de Calais imaginée par Roger Poyé. ©Nohcab

Un patrimoine insolite à découvrir, la Reconstruction

La diversité de l’architecture est aussi visible du côté de la Citadelle de Calais et de la Place d’Armes. Ce quartier à proximité de Calais LA plage incarne la nécessaire période de la Reconstruction. Proche du port, 70 % des habitations avaient été détruites lors de la seconde guerre mondiale. Chacun dans leur style, les architectes George Labro et Clément Tambuté ont façonné le visage contemporain de l’ancien Calais médieval. Par endroits, le régionalisme de la brique rouge et les ensembles de bâtiments à toits plats et leurs voûtes se rencontrent.

Photo des façades su quartier de l'esplanade, qui longe la Citadelle de Calais. ©Nohcab