Musée des Beaux-Arts de Calais

Le musée de Calais est un édifice de 1965, face au paisible Parc Richelieu. Son architecte Paul Pamart a beaucoup oeuvré dans le Nord-Pas de Calais pendant la Reconstruction. 

Les galeries présentent environ 250 œuvres retraçant l’Art du XVIème à notre époque contemporaine. Le parcours démarre par une évocation de l’ancien musée, anéanti en mai 1940, avec quelques pièces rescapées d’un incendie. Vient ensuite le XIXème siècle avec des marines, paysages ou aquarelles. Ici, l’anglais William Turner (qui a peint Calais) côtoie le nordiste Jean-Baptiste Carpeaux. 

Au cours du XXème de nouveaux mouvements apparaissent. Le musée met particulièrement à l’honneur des sculpteurs français de l’époque tels Antoine Bourdelle et François Pompon. 

La reconstitution d’un atelier de sculpteur ne manque pas de surprendre au cœur du Musée ! C’est celui d'Henri Delcambre, peintre régional. Là sont exposées une partie de ses œuvres, avec différentes techniques : plâtres, bronzes et terres-cuites. Ces œuvres sont une donation des descendants d’Henri Delcambre, décédé en 2003. 

Une autre collection d’œuvres d’une artiste locale est visible, celle de Jeanne Thil, née à Calais (1887). Sa vie de voyages inspira ses talents de peintre. Les couleurs chatoyantes des rives de la Méditerranée illuminent ses tableaux ! 

Le Musée des Beaux-arts de Calais fait bien sur la part belle à Auguste Rodin, avec un espace dédié (réouverture en mai 2025). On y trouve une trentaine de sculptures de l'artiste dont 21 en prêt du Musée Rodin, notamment celles préfigurant le Monument des Bourgeois de Calais. 

Le saviez-vous ? Jusqu’à sa destruction en mai 1940, le Musée des Beaux-Arts présentait ses collections dans un bâtiment ancien situé Place d’Armes. Le musée actuel a ouvert ses portes en 1966. Le bâtiment imaginé par Paul Pamart a une architecture brutaliste – donc qui emploie des matériaux bruts comme le béton - typique de la Reconstruction. Le béton était un matériau moderne à l’époque, très utilisé, il est ici marié habilement avec des matériaux traditionnels comme la brique et l’ardoise. Que ce soit de l’extérieur ou en visitant le musée, on note aisément que Paul Pamart a poussé sa réflexion sur la luminosité.