Tombe de soldat au Cimetière Nord de Calais ©nohcab
tombe militaire cimetière nord de Calais

Le Mur de l'Atlantique

Le Pas-de-Calais : site potentiel du débarquement.

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’occupant allemand avait identifié les côtes du Pas de Calais comme site potentiel du Débarquement.
La situation géographique de Calais les a tous attirés… Romains, Napoléon, l’Allemagne nazie… A des époques bien différentes, des armées se sont massées sur la Côte d’Opale avec une même ambition : conquérir la Grande Bretagne ! Lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’occupant allemand avait identifié les plages du Pas de Calais comme site potentiel du Débarquement.

Des Vestiges bien visibles et des sites visitables

Ainsi, le calaisis était un des secteurs-clés du Mur de l’Atlantique, ce dispositif de fortifications côtières de la Norvège à la frontière franco-espagnole. En parcourant – et en rentrant quelque peu dans les terres – on peut encore découvrir de nombreux vestiges de bâtisses de béton, de toutes tailles : casemates d’observation, défense anti-aérienne, anti chars, et batteries côtières etc… De nombreux types de fortifications, de tailles différentes sont encore ainsi parsemées, certaines en bon état, d’autres endommagées ou déplacées par le mouvement des dunes. Parmi les puissantes batteries côtières bordant Calais, la batterie Lindemann, à l’ouest, a disparu tandis qu’à l’est au site des 2 mers, la batterie Oldenburg laisse imaginer ce qu’étaient ces forteresses de béton.

La Seconde Guerre Mondiale fut particulièrement éprouvantes pour le Calaisis fortement touché par les destructions : 73 % du Vieux Calais, aujourd’hui quartier de Calais Nord, furent détruits. Dans le Calaisis, des musées sont consacrés à cette époque. La plupart sont établis dans des bâtiments d’époque, dont le Musée Mémoire 1939-1945 de Calais.
Prise par les armes par l’armée allemande à l’issue d’une farouche bataille (22-26 mai 1940), Calais faisait partie quatre ans plus tard des poches de résistance allemande sur le littoral Français. C’est le 30 septembre 1944 que l’armée Canadienne libère Calais.
Dans un rayon de moins de 50 kilomètres autour de Calais donc, musées et forteresses se visitent et rappellent l’omniprésence de l’Occupant dans la région. On trouver notamment des bases des armes secrètes V2 et V3, une reconstitution de rampes de V1 mais aussi des vestiges d’installations dédiées à ces bombes volantes. Le Blockaus d’Eperlecques, la Forteresse de Mimoyecques, la coupole d’Helfaut, les musées d’Ambleteuse et Audinghen font partie des incontournables des sites de mémoire dans une région Nord-Pas de Calais qui en regorge.

Le Musée Mémoire, témoin calaisien

Le Musée mémoire de Calais était le « Mako », le bunker de commandement de la Kriegsmarine allemande dans le secteur. A travers ses 21 salles d’exposition, c’est l’endroit de référence pour comprendre et découvrir ce que fut la Seconde Guerre mondiale à Calais. L’une d’entre elle est dédiée au Général de Gaulle, l’homme du 18 juin 1940…mais aussi le mari de la calaisienne Yvonne Vendroux. Au départ du musée, vous pouvez également prolonger votre plongée dans cette sombre époque le long du parcours pédestre 1939-1945. 

1914-1918 sous la menace des Zeppelin !

Il n’est pas vain de rappeler le rôle de Calais durant 1914-1918, celui d’une importante base interalliée avec une fonction logistique majeure. Dès aout 1914, Calais, son port face à l’allié Anglais, proche de son voisin Belge agressé, est impliquée dans le conflit. Des dizaines de milliers de soldats y séjourneront, y transiteront…forçant l’aviation Allemande à bombarder Calais, notamment par les dirigeables Zeppelin.

De nos jours, des cimetières ou carrés militaires du Commonwealth, Belges, Allemands et Français rappellent l’impact de 1914-1918 sur le Calaisis.

Le Musée Mémoire 39/45 de Calais
Tombe de soldat au Cimetière Nord de Calais ©nohcab
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