1944-2024 : 80 ans de la Libération de calais
Calais a été meurtrie dès mai 1940 et le Musée-Mémoire 39-45 rappelle cette terrible période. Les Hauts de France vivent le soulagement de la Libération en septembre 1944. L’Opération « Undergo » a permis aux canadiens de neutraliser les batteries côtières du cap blanc nez et la forteresse de Calais. Quant à Roger Mengin, Commandant des Forces Françaises Libres, il a permis de préserver la population civile. Une salle du Musée-Mémoire 3945 est consacrée à la Libération de Calais.
Septembre 1944, Libération des Hauts de France
Après le Débarquement du 6 juin 1944, les Alliés déferlent sur la France. La Libération des Hauts de France vient après celle de Paris, et elle est est rapide : le 5 septembre, la région est libérée…sauf les ports de la Manche dont Calais. C’est une vraie forteresse, avec une garnison renforcée. Les Alliés continuent leur percée vers la Belgique avec pour objectif l’Allemagne. En parallèle, la reconquête des ports de la Côte d’Opale se prépare. A partir du 17 septembre 1944, l’armée canadienne déclenche les opérations sur Boulogne sur mer. Elle se dirige ensuite vers Calais.
Le Musée 1939-1945
Témoin de la Seconde Guerre Mondiale à Calais
Les 22 salles d’exposition du Musée Mémoire 1939-1945 de Calais sont incontournables pour tout savoir de cette période dans la région. Ce musée est situé dans un authentique blockhaus allemand. Une de ses salles est dédiée à la Libération de Calais à la fin septembre 1944. La « Salle du Commandant Mengin » perpétue le souvenir de cet officier ayant rejoint Charles de Gaulle à Londres. Il joua un rôle important lors de la Libération de Calais, avant de décéder quelques heures plus tard.
Le Musée Mémoire 39/45 de CalaisOpération Undergo, la Libération de Calais
S’emparer des batteries côtières, de Calais et son port, la tâche est importante pour les Canadiens. Une salle du Musée-Mémoire 1939-1945 est consacrée à la batterie Lindemann. Situés sur les hauteurs de Sangatte, trois énormes canons faisaient face au Détroit du Pas de Calais. Les Canadiens en prennent possession le 25 septembre 1944 et se dirigent vers Calais. Artillerie, bombardements, attaques, ils sont en position de force. L’issue ne fait pas de doute, mais il faut préserver le maximum de vies civiles. Les Canadiens confient cette mission à un officier des Forces Françaises Libres, le commandant Mengin.
Roger Mengin, un acteur important de la Libération de Calais
Ce parisien rejoint Charles de Gaulle et les Français Libres à Londres. Il prend part aux négociations entre les troupes Alliées entourant Calais et le commandant de la garnison Allemande, le Lieutenant-Général Schroeder. Le 29 septembre 1944 se déroule un moment crucial. Une trêve des combats est décrétée, Roger Mengin est autorisé à s’adresser à la population de Calais. Vers 15:00, la foule est rassemblée sur la place Crèvecoeur. Le Commandant Mengin prend la parole sur le perron du Palais de Justice :
« Habitants de Calais, l’heure de la délivrance approche. Le commandant canadien a invité le commandant allemand à se rendre. Celui-ci a refusé. Nous allons devoir recourir aux moyens les plus puissants et attaquer la ville que nous allons rayer de la carte. En tant que représentant du général De Gaulle, je vous demande de quitter immédiatement la ville et de n’emmener avec vous que le strict nécessaire. »
Environ 20 000 calaisiens (sur les 24 000 présents à cette date) quittent la ville et se dirigent vers Ardres. Les combats reprennent, la garnison allemande capitule le 30 septembre 1944 : Calais est libéré !
Le Commandant Mengin supervise l’évacuation et va annoncer la bonne nouvelle. Helas, son véhicule en route vers Ardres est touché par un obus. Il décède de ses blessures. Au bout de l’avenue de Saint Omer, au rond-point en sortie de Calais vers la D943 une stèle commémore ce triste accident….En centre-ville, la voie liant le Boulevard Lafayette et la place Crèvecoeur a pris le nom de « Rue du Commandant Mengin ».