Monument du Souvenir Français

Le Monument du Souvenir Français est face au Monument des Bourgeois de Calais et l’Hôtel de Ville. Sa création a été portée par le Souvenir Français. Sa mission est la sauvegarde de la Mémoire des Soldats tombés pour la France. En 1899, une souscription est ouverte à Calais, «dans le but d’élever un monument à la mémoire des enfants du canton de Calais tombés sur les champs de bataille en défendant le drapeau français». 

Il a été difficile de trouver un emplacement pour ériger ce monument. Calais et Saint-Pierre ont fusionné (1885), de nouveaux édifices sont en prévision. L’industrie dentellière est aussi très présente dans l’ancienne Saint-Pierre. Plusieurs sites sont évoqués, une incertitude qui fait traîner le projet. La décision est prise en 1902, il sera à l’entrée d’un jardin public, l’actuel parc Saint Pierre. Mais à cette époque, le Monument du Souvenir français est face à un terrain vague : l’Hôtel de Ville n’est pas encore bâti et le Monument des Bourgeois de calais est à un autre endroit de la ville. 

Inauguré en 1904, l’oeuvre du sculpteur Edouard Maugendre-Villers est à la fois imposante et expressive dans ses détails. Le piédestal en pierre est orné de couronnes funéraires rappelant sa volonté mémorielle. Sur ses faces sont gravées les noms des soldats décédés lors des guerres coloniales et de 1870-1871. Sur les côtés, deux bas-reliefs en bronze illustrent le Devoir et l’Humanité. Sur la face principale, une figure féminine représente la Vaillance, appuyée sur le blason de la ville de Calais. Au sommet, la sculpture du Capitaine Dutertre reçoit de la Gloire une couronne de lauriers.   

Qui-est-il ? Hippolyte Dutertre est né en 1807 à Coulogne, au sud de Calais. Saint-Cyrien il se destine à une carrière militaire. Il incorpore le 1er bataillon de Chasseurs à pied d’Orléans et embarque vers l’Algérie en 1841. Il s’y distingue et devient Chevalier de la Légion d’Honneur. Lors de la bataille de Sidi Brahim (1845), il est fait prisonnier par Abd-El-Khader. Il est conduit devant ses hommes qui se battent encore, pour les forcer à la reddition. Dutertre crie « Camarades , défendez vous jusqu’à la mort », il est décapité sur place.